Le mariage d’enfant : Les Etats africains et les organisations internationales mènent le combat pour établir l’égalité et répondre aux enjeux du développement
Le mariage d’enfant : Les Etats africains et les organisations internationales mènent le combat pour établir l’égalité et répondre aux enjeux du développement
Par Augustin Anonwodji
Au Togo et dans plusieurs pays de l’Afrique, la question du mariage précoce de la jeune fille demeure au centre des préoccupations. Que ce soient pour les organismes internationaux comme Plan International, UNICEF, l’UNFPA ou du côté des organisations de la société civile, l’épanouissement de la jeune fille est au cœur des enjeux.
Problématique liée au développement socioéconomique des Etats en voie de développement, l’éducation de base, la formation professionnelle, l’accomplissement, la participation à la sphère de prise de décision sont les grandes finalités de cette lutte s’inscrivant dans la droite ligne des droits humains en général et ceux liés à la gent féminine en particulier.
Origine du phénomène du mariage d’enfant
Au Togo, le rapport 2016 de l’UNICEF-TOGO a révélé que les facteurs socioculturels, religieux et économiques sont souvent à l’origine des mariages précoces dans les communautés togolaises. Selon les références, les échanges de biens, d’argent et de services sont à 18,8%, le souci de réduire les charges familiales représentent 12,0% et le remboursement des dettes contractées par les parents de la fille sont évaluées à 11,8%.
Les pistes à explorer pour une approche de solutions
Pour trouver une approche de solution à ce phénomène, enseignants-chercheurs et sociologues ont mené plusieurs études. Au Togo, d’importants travaux sont considérés comme des références en matière de lutte contre le mariage d’enfant et l’épanouissement de la jeune fille. Amouzou Esse Aziagbédé a montré dans son œuvre Les handicaps à la scolarisation de la jeune fille en Afrique noire, publié aux éditions L’Harmattan, qu’au Togo et en Afrique Subsaharienne, le faible statut de la femme par rapport à l’homme à tous les niveaux de la vie sociale et économique a ses racines dans le construit social et se perpétue grâce aux mécanismes de socialisation entretenus à travers les générations.
L’auteur affirme que le vœu en la matière est d’arriver à une parité-genre dont la finalité serait que tous entrent dans leurs droits fondamentaux et parviennent à s’imposer sur l’échiquier de la culture et du développement.
Kpakpo Pépévi Afiwa Lodonou, enseignant chercheur dans les universités du Togo a illustré dans son ouvrage Recherche-Action sur l’élimination de la discrimination à l’égard de la jeune fille a montré les pistes à mener pour éradiquer la discrimination notamment dans les préfectures de Kpendal, Tone, Kloto et Vo.
Pour atteindre un développement harmonieux, l’égalité entre les sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et jeunes filles doivent être au cœur des préoccupations. Le document d’orientation de politique de l’UNFPA intitulé Pourquoi la lutte contre le mariage d’enfants et adolescents est essentielle recommande de mener ce combat parce que la fin du mariage d’enfant « entrainerait une baisse de la croissance de la population et générerait plus de 500 milliards de dollars de recettes annuelles au niveau mondial et permettra d’établir l’égalité entre les sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et jeunes filles.