Togo/AUF: La Blockchain s’invite dans l’enseignement supérieur et la recherche
Par Julien EVEGNON
Le stockage des données ou encore la sécurisation des diplômes sont autant de défis auxquels sont confrontées les institutions de formations publiques et parapubliques. Ce qui est vrai pour les établissements supérieurs dans le monde l’est aussi pour le Togo. C’est donc pour relever ce défi que le Campus Numérique Francophone de l’Agence Universitaire de la Francophonie au Togo(AUF), lance une série d’ateliers de sensibilisation et de formation au profit des acteurs et décideurs.
Le premier atelier de cette série a eu lieu ce 6 juillet à l’auditorium de l’Université de Lomé. Occasion pour les différents acteurs de plancher sur le thème : « la technologie blockchain dans l’enseignement supérieur : atouts et opportunités».
Et pour le formateur Alain Patrick AYENA, Directeur de Digital Intelligence Service, la blockchain est un couteau à double tranchant: ‘‘Quand il y a une nouvelle technologie, chacun y va de son interprétation. Il faut qu’on sache que chaque nouvelle technologie a ses avantages et inconvénients. Même si en théorie cela va tout régler, en pratique il faudra voir si la blockchain est adaptée à ce qu’on veut. Nous allons voir comment les institutions de formations universitaires au Togo peuvent utiliser cette technologie. Blockchain est prête à recevoir tout le monde, cependant que faut-il y mettre? C’est la question principale à laquelle nous trouverons ensemble une réponse adaptée’’, a-t-il expliqué.
Du côté des initiateurs de ce qu’il convient d’appeler la future «révolution» dans l’enseignement supérieur au Togo, c’est un outil pour pallier les fraudes éventuelles s’agissant des diplômes et résultats. ‘‘Dans la stratégie 2021-2025 figurent la transformation numérique et la gouvernance universitaire. Il fallait donc former les partenaires scientifiques et socio-économiques sur l’utilisation des nouveaux équipements. Les établissements d’enseignement supérieur et de recherches doivent pouvoir implémenter dans leurs structures la blockchain pour sécuriser les données, les diplômes et d’autres outils… Cette technologie est très utilisée ailleurs dans la crypto-monnaie’’, a décliné Professeur Gnon BABA, Directeur de l’AUF-Togo.
En lançant cette série de formation, l’AUF-Togo entend ainsi vulgariser dans le monde universitaire, l’utilisation de la blockchain comme outil de stockage et de sécurisation des données. Reste à déterminer dans quels domaines d’application, la blockchain peut servir les intérêts du monde universitaire togolais.