Togo/MT180 : le Doctorant ALADJI-BASSI enlève la deuxième édition
Par Julien EVEGNON
14 prétendants pour une seule couronne, celle qui consacre le meilleur projet de thèse des universités publiques du Togo. La deuxième édition du concours national Ma Thèse en 180 secondes a connu son apothéose ce mardi 14 juin 2022 avec le sacre en finale de Mangbariwè ALADJI-BASSI de l’Université de Kara.
Le Suspense a été entier et il a même duré près de 4heures avant la délibération du jury. L’Auditorium de l’Université de Lomé était devenu trop exigu pour contenir la grande foule qui s’est déplacée pour assister à la finale du concours. 15 candidats annoncés pour finalement 14 à se présenter. Tour à tour, chaque candidat a eu 3 minutes (180 secondes) pour tenter de convaincre le jury. Et c’est Mangbariwè Aladji-Bassi qui remporte la finale de la deuxième édition du concours Ma Thèse en 180 secondes. Avec une moyenne de 16,8 sur 20, le grand vainqueur de ce concours n’a pu cacher sa joie : ‘‘Ce sacre vient couronner tous les efforts que j’ai fournis depuis tant de mois de formation. J’en suis content. Je travaille sur la formation du clergé diocésain catholique et sa contribution à l’évangélisation et la christianisation du Togo. Je veux rompre avec le préjugé qui a tendance à faire croire que ce sont les missionnaires qui sont venus évangéliser le Togo. Cette évangélisation est allée de paire avec l’indépendance politique du pays. Au moment où on proclamait l’indépendance du Togo, on proclamait aussi l’autonomie religieuse, donc il revenait aux togolais de prendre la relève, la direction de l’Église’’.
Sur les éléments qui ont milité en faveur du choix du vainqueur, rien n’a sans doute échappé au doctorant Aladji-Bassi: ‘‘Il y a la manière dont j’ai attaqué et posé le sujet, dans la chronologie j’ai su montrer l’évolution de mon travail de 1921 à 2009. je valorise la culture togolaise dans le travail voire même dans mon habillement traditionnelle. Tout cela a joué en ma faveur’’, a –t-il lâché.
Et c’est l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) qui a organisé le concours national Ma thèse en 180 secondes. Son coordonnateur national le Prof Gnon BABA est plutôt resté modeste : ‘‘Plus de 1800 personnes ont suivi et voté en ligne. C’est la deuxième édition, on a amélioré des choses. Mais il y a encore à faire. On reproche souvent aux universitaires de faire des recherches et d’en garder les résultats dans les tiroirs. Cet exercice permet aux candidats d’apprendre à vulgariser les résultats de leurs recherches qu’ils doivent mettre à la portée de tous les citoyens’’.
Au rang des défis à relever pour les éditions à venir, le Prof. BABA a une idée : ‘‘Nous avons malheureusement constaté que parmi les finalistes, on n’a pas de filles. Mais ce n’est une sélection c’est une compétition. On espère à la prochaine édition voir des filles pour régler objectivement la question du genre’’.
Pour rappel, Mangbariwè, vainqueur de la deuxième édition du concours national Ma Thèse en 180 secondes va représenter le Togo à l’international où il prendra part aux demi-finales. Passée cette étape, il devrait se rendre au Canada pour la finale internationale dudit concours.