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Sénégal/Scandale : Les impactés d’un projet réclament 50 milliards de FCFA à l’Etat

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Sénégal/Scandale : Les impactés d’un projet réclament 50 milliards de FCFA à l’Etat

 

 Par Massaer DIA

L’organisation Lumière Synergie pour le développement(LSD), en partenariat avec le Collectif National des Personnes impactées par le Projet Train Express Régional, a procédé le vendredi 27 août 2021 au lancement du rapport de recherche intitulé : « Se retrouver subitement sans toit, sans terre et sans travail – Train Express Régional – La BAD et l’AFD  au cœur du scandale ! ». Ces impactés du projet réclament 50 milliards à l’Etat en termes de réparation et d’indemnisation.

« Nous réclamons 50 milliards de réparation et d’indemnisation à l’Etat. Les banques, on les incrimine pour leur dire que ce nous sommes en train de vivre, elles sont en partie responsables. Le bailleur a dégagé les fonds depuis de belle lurette mais où sont passés ces fonds-là ? Depuis 4 ans, ils ont confisqué nos biens et nous ont laissé dans une pauvreté extrême. Les personnes impactées ont vécu un désastre sans précédent. Ce projet de TER a été totalement travesti par l’APIX, maîtresse d’ouvrage dudit projet », souligne Ibrahima Cissé, président du collectif national des personnes impactées par le projet Train Express Régional.

Il estime que le projet dans les sauvegardes opérationnelles recommandait à ce que l’indemnisation soit juste et préalable et en même temps simultanée. Par ailleurs, les lois en termes d’expropriation foncière au Sénégal abondent dans le même sens.

« Il y avait plus de 2500 maisons qui se sont installées le long du corridor de Dakar à Rufisque. Cette zone a été caractérisée comme une zone pauvre, appartenant aux bidonvilles. L’indemnisation des personnes affectées, devrait leur permettre de se procurer des maisons dans cette même zone et une maison identique à celle qu’elles avaient auparavant, tel n’est pas le cas, non seulement, cette évaluation est mal faite mais aussi le peu qu’on devait toucher là-bas, on nous a confisqué ces montants-là jusqu’à ce jour-là, c’est-à-dire 4 années de galère sans maison. Plus de 2000 entreprises ont été fermées, leurs indemnisations ont été bloquées pendant 4 ans », dira-t-il.

 Aly Sagne, président de LSD souligne : « Ce rapport  n’a pour objet d’analyser, ni objet de critiquer, il s’agit juste de clichés instantanés, de partager le quotidien de nos compatriotes qui sont prolongés dans un désarroi profond par le projet Train Express Régional depuis 4 années à travers les feuillets de ce rapport,  les personnes par le TER  défilent, exposent leur quotidien de réfugiés, partagent leur souffrance et demandent des réparations. Ayant été témoins de ce désastre, de cette tragédie sociale, devons-nous garder le silence ? ».

Il estime que le tracé du TER, il s’agit d’un milieu densément peuplé où domine l’économie informelle. « L’arrimage de ce projet à des fins électorales, a bouleversé toute la planification, il fallait faire vite, avancer, quel que soit le prix. Depuis 4 ans des milliers de personnes, des milliers de familles n’ont pas toujours reçu leurs indemnisations justes et équitables alors que le principe dans ces genres de projet, c’est de payer avant de libérer les zones. Donc les conséquences, c’est une fabrique de réfugiés, de sans abri. La désaffectation des terres sous les emprises du TER est assimilable à une expropriation  forcée, une fabrique de réfugiés, faute de site d’accueil et d’indemnisation appropriée, la notion de réinstallation même pose problème dans ce projet », a laissé entendre M. Sagne.

 Le Silence coupable de la BAD et de l’AFD

 « Nous sommes déjà loin des débats pour ou contre le TER, le train est déjà là. Il est important de se poser un certain nombre de questions : pourquoi l’APIX n’a pas respecté les sauvegardes environnementales et sociales des banques pour mettre les personnes affectées à ce niveau de pauvreté ? Pourquoi le plan d’action de réinstallation était défini par l’APIX, validé par les bailleurs : l’AFD, la banque africaine de développement n’a jamais fait l’objet d’évaluation. En tout cas, on n’a pas eu de rapport d’évaluation. Pourquoi la BAD, l’Agence française de développement, ont-elles laissé faire depuis 4 ans sans rappeler à l’APIX le respect des normes sociales. Enfin pourquoi la BAD, principale actrice, l’institution continentale a-t-elle gardé ce silence et pire encore pourquoi ce soutien indéfectible à un haut niveau de ce projet malgré le constat clair et l’évidence que ce projet ne respecte pas les normes sociales et environnementales de la banque africaine de développement ? », S’est interrogé Souligne M. Sagne.

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