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Ghana/Nana Akufo Addo valide la très controversée nouvelle taxe de 1.5%  sur les transferts d’argent électroniques

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Ghana/Nana Akufo Addo valide la très controversée nouvelle taxe de 1.5%  sur les transferts d’argent électroniques

Par Florent Vioka SONCY

Deux jours après le passage du texte très controversé portant taxe sur les payements ou transferts d’argent électroniques au parlement ghanéen, Akufo Addo a signé le décret ce Jeudi 31 mars 2022. Ce texte reste toujours très controversé et largement critiqué car une bonne partie de l’opinion ghanéenne a du mal à s’y retrouver.

Cette loi que signe Nana Akufo Addo permettrait de lever sur le marché intérieur ghanéen 900 millions de Dollars soit 450 milliards de Francs CFA en 2020 pour juguler le chômage des jeunes et réduire la dette publique du pays qui a atteint 80% de son PIB en 2021, l’un des plus élevés en Afrique et dans un contexte où le pays traverse une crise majeure avec la dégradation de sa note chez Moody’s passant de B3 à CAA1 en début Février, accentuant ainsi l’effondrement du Cedi(la monnaie ghanéenne) déjà éprouvé par le marasme économique mondial.

C’est ce Jeudi matin selon des sources proches du pouvoir, que Nana Akufo Addo a signé la loi introduisant cette nouvelle taxe très controversée dénommée taxe sur les transactions électroniques au Ghana. Elle rajoute 1.5% de nouveaux frais de commission sur chaque payement effectué par le biais des plateformes électroniques ou digitales. Cette taxe vise les transferts d’argent occasionnés sur les plateformes électroniques ou digitales dans le pays. Cette loi est enfin passée au parlement mercredi après 5 longs mois de débats houleux, de critiques, de controverses et de rejets principalement de la part des députés issus de la minorité NDC –National Democratic Congress du défunt Président Jerry John Rawlings, à laquelle s’ajoute une large partie de l’opinion au Ghana. Le texte a été retiré en Décembre après que les parlementaires se sont bagarrés pendant sa lecture. Le gouvernement l’a alors revu en rabaissant la taxe de 1.7% initialement prévue à 1.5% actuellement.

Pour l’opinion ghanéenne, cette taxe est perçue comme une autre manière pour le pouvoir d’Akufo Addo de rajouter aux difficultés déjà existantes liées à la vie chère que connait le pays dans un contexte où le Cedi s’est complètement effondré atteignant des taux de dépréciations records jamais égalés. Pour les députés de la majorité au pouvoir NPP –National Patriotic Party, la taxe sur les payements électroniques ne pénaliserait que les plus riches au Ghana. « Seuls les riches envoient et reçoivent de l’argent électronique. Les pauvres n’utilisent pas tant les monnaies électroniques » déclare Georges Mireku Duker, ministre des affaires foncières et des ressources naturelles, en boutant en touche les peurs liés aux transactions électroniques au Ghana.

Le texte sur les transferts d’argent électroniques a déjà été rejeté deux fois par le parlement ghanéen l’année dernière. Elle y a été Introduite en Novembre 2021 par le ministre des finances Ken Ofori-Atta dans un conteste de dépréciation du Cedi et d’inflation le tout vis-à-vis d’une malaise économique mondiale généralisée due à la Covd19 et la guerre en Ukraine. Le texte a dès lors reçu la désapprobation de la minorité composée par de 137 députés tous issus des rangs  du NDC dont le leader est l’ancien Président John Mahama battu aux dernières élections présidentielles.

Les jours à venir nous édifieront sur cette mesure qui ne vient que rajouter une couche à la vie chère tant décriée dans le pays.

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