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Ghana/Scène de panique: De nombreux ghanéens se sont rués vers les agences de payement mobile pour retirer leur argent

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Ghana/Scène de panique: De nombreux ghanéens se sont rués vers les agences de payement mobile pour retirer leur argent

Par Florent Vioka SONCY

Le déficit budgétaire ghanéen risquerait de se creuser davantage, vu que la taxe sur les payements mobiles votés au parlement ghanéen la semaine dernière est susceptible de faire décroître les activités des plateformes électroniques.

Le déficit budgétaire pourrait se creuser d’avantage au Ghana affirment des observateurs de l’économie ghanéenne. La taxe sur les payements électroniques (e-levy), l’un des leviers financiers élaborés par le gouvernement ghanéen pour réduire le déficit a pris du retard dans son implémentation. Outre ce constat, la taxe a créé le weekend du 2 avril 2022, une scène de panique au sein des utilisateurs du mobile money, le fameux payement électronique via les téléphones mobiles très utilisé en Afrique sub-saharienne. Beaucoup d’activités liées au payement mobiles sont susceptibles de décroître ou de complètement disparaître. Cette dernière situation pourrait avoir comme conséquence directe, faire décroître au plus bas les revenus susceptibles d’être tirés de la plateforme mobile money; le Ghana étant vu comme le plus prospère marché de payement mobile en Afrique.

Selon Bank of Ghana, la Banque Centrale ghanéenne, en 2021, 40.9 millions de comptes sont enregistrés sur la plateforme payement via téléphone mobile dont 17.5 millions sont très actifs. Ces chiffres représentent au moins la moitié (1/2) de la population ghanéenne et de sources diplomatiques. Il existe dans le pays au minimum 1.3 abonnement téléphonique par individu avec un taux de couverture téléphonique estimé à 80% de la population.

Il n’en fallait pas plus pour que beaucoup de ghanéens se ruent vers les agences de payement mobile pour le retrait des sommes déposées sur les différentes plateformes électroniques. La crainte d’être affecté par l’e-levy est une des motivations de ces retraits en masse, explique le secrétaire général de l’association des agents mobile money Evans Otumfour lors d’une interview avec Joy News, un groupe médiatique ghanéen.

La situation a mis en alerte beaucoup d’observateurs locaux. Ce qui pousse le gouvernement à reconnaître que l’e-levy ne pourra pas générer les 926 millions de Dollars, soit 463 milliards de Francs CFA escomptés à la suite des propos d’un panel d’analystes locaux qui l’ont fait savoir en tout premier lieu.

La taxe ne sera mise en œuvre qu’en début du mois de mai. Le retard pris pour la voter est la cause principale tente d’expliquer le gouvernement.Le Ghana ne serait ainsi pas en mesure de combler en totalité son déficit budgétaire en 2022. L’écart pourrait se creuser d’avantage et ne pourra être complètement rattrapé par l’e-levy,vvu que la taxe a été votée trop tardivement au parlement. Elle est donc susceptible de ne pouvoir atteindre les objectifs fixés par le gouvernement. Le vote d’e-levy a pris un retard assez conséquent d’au moins 4 mois. Ce qui, reconnait à demi-mot Ken Atta-Ofori le ministre des finances, a un impact non négligeable sur les expectatives du gouvernement.

Votée la semaine dernière au parlement dans un contexte économique tendu, cette taxe n’a pas l’adhésion de l’opinion ghanéenne et a fait l’objet de plusieurs analyses ce weekend au cours desquelles survint alors la déclaration selon laquelle cette taxe ne sera pas en mesure de générer les 926 millions de Dollars escomptés pour réduire le déficit budgétaire en 2022. Selon des analystes ghanéens beaucoup de questions demeurent sans réponse, des questions relatives notamment à la  nécessité de l’implémentation de l’e-levy.

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