Togo/Elaboration des cartes de risques d’inondations et de sécheresses: des avancées significatives
Par Julien EVEGNON
Le Togo ne dispose pas encore des cartes de risques d’inondations et de sécheresses à proprement parler. Cependant, l’atelier de 3 jours organisé les 14, 15 et 16 octobre 2021 en faveur des techniciens togolais a permis de faire des avancées significatives dans ce long processus. Des ébauches de cartes sont bien disponibles et dans les jours et mois à venir susceptibles d’être enrichies afin de servir aux autorités togolaises de prévention des risques et catastrophes.
Samedi 16 octobre, marque la clôture de l’atelier initié par le consortium Partenariat Mondial de l’Eau en Afrique de l’Ouest (GWP-AO), Autorité du Bassin de la Volta(ABV) et Organisation Météorologique Mondiale(OMM). Pendant 3 jours donc, les techniciens togolais comme c’est le cas pour leurs homologues des autres pays qui composent le bassin de la Volta, ont vu leurs capacités renforcées sur l’élaboration des cartes de risques de sécheresses et d’inondations. Mieux, ils sont passés de la théorie à la pratique en établissement des ébauches de ce qui pourrait définitivement constituer des cartes de risques d’inondations et de sécheresses pour le Togo. Un processus voulu et mené par le consortium dont l’objectif final est de doter tout l’espace de l’Autorité du Bassin de Volta d’une carte globale en la matière. Ceci permettra aux autorités compétentes des 6 pays de l’ABV (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali et Togo) de déterminer les zones à fort, moyen et faible risque d’inondations et de sécheresses.
‘‘Nous avons entamé un processus de formation de techniciens nationaux qui travaillent à développer à l’échelle du bassin de la Volta des cartes de risques. Du coup une grande portion du Togo sera intéressée par ces cartes de risques d’inondation et de sécheresse. On présentera ces cartes dès qu’elles seront prêtes dans les prochains mois, aux différentes autorités nationales. Et on espère déjà que ces outils aideront dans la prise de décision et la gestion des risques et catastrophes au Togo’’, a martelé Anna Mapelli, Ingénieur hydrologue pour la fondation CIMA (Centre international pour la surveillance environnementale).
Au moyen de cette double formation, les techniciens togolais viennent de faire un pas de géant dans l’élaboration des cartes de risques d’inondations et de sécheresse.
‘‘Nous remercions vivement le GWP-AO, l’ABV, l’OMM et CIMA qui ont bien voulu nous offrir cette formation. Disposer de techniciens sera d’un atout majeur pour le Togo. Nous travaillons sur les données satellitaires compte tenu de la non disponibilité des données précises sur le terrain. C’est un grand processus que nous avons entamé et qui ne peut être abouti en 3 jours. Nous sommes dans la phase de méthodologie et de collecte. Les jours et mois à venir nous permettront de sortir des cartes plus précises et qui tiennent compte des réalités des zones concernées, a estimé le participant et bénéficiaire de cet atelier Bilali Ouro Sama, technicien cartographe togolais.
Seul bémol à souligner, la réticence de certains départements étatiques à fournir les données réelles pour élaboration de ces cartes. Ces outils seront au fur et à mesure améliorées pour répondre aux besoins de l’heure. Le prochain recensement dans le pays par exemple devrait être pris en compte dans ce processus.
A noter que le projet VFDM intitulé: «Intégrer la gestion des inondations et de la sécheresse et de l’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta” tiendra dès le début de l’année 2022, un atelier régional sans doute pour la finalisation des cartes de risques d’inondations et de sécheresses du bassin de la Volta.