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Togo/ L’ONG Les Amis de la Terre-Togo plaide pour une transition énergétique juste
Par Julien EVEGNON
L’ONG Les Amis de la Terre Togo ne le dira jamais assez, les énergies fossiles à l’instar du pétrole, ont des répercussions négatives sur le climat et l’existence même des communautés. Il est donc temps de se tourner vers les énergies renouvelables et cela passe par une transition énergétique juste. Le sujet a fait l’objet d’un atelier de formation organisé par l’ONG ADT ce jeudi 30 mars 2023 à Lomé.
L’ONG ADT est parti du constat selon lequel « le Togo à l’instar d’autres pays, dépend énormément des énergies fossiles. L’extraction des énergies fossiles engendre des gaz à effet de serre qui accentuent la crise climatique », note cette organisation de la société civile. Et pour attirer l’attention des uns et autres, l’ONG ADT a de nouveau convié à une table de discussion communautés affectées par l’exploitation du pétrole et l’érosion côtière, journalistes et acteurs de la société civile. Objectif : monter aux uns et aux autres les dangers liés à l’utilisation des énergies fossiles et la nécessité de recours aux énergies renouvelables.
‘‘De nos jours, l’urgence climatique demande qu’on change de paradigmes. Il faut donc quitter les fossiles pour aller vers les énergies renouvelables non polluant. En organisant cet atelier, l’idée est d’échanger avec les communautés sur les externalités négatives des fossiles et la nécessité de migrer vers les énergies renouvelables. Puisque ces mêmes communautés sont touchées de plein fouet par les effets du changement climatique’’, a expliqué Ekué ASSEM, chargé du Projet à l’ONG Les Amis de la Terre-Togo.
S’agissant de la transition énergétique juste, le concept est fortement tourné vers la compensation:‘‘ pour que la transition énergétique soit juste, il faut prendre en compte les droits des travailleurs qui avaient exercé dans les énergies fossiles. Il faut leur trouver une place. Il faut par exemple les former et leur créer des emplois verts. Si personne n’est laissé à la touche on parle en ce moment de transition énergétique juste’’. a ajouté M. ASSEM.
Les communautés touchées par l’érosion côtière, conséquence directe du changement climatique, ont pu témoigner des difficultés qu’elles vivent au quotidien. Que ce soit les communautés de Gbétsogbé, Boboloèkopé ou encore celles de Devikinmé, la mer avance dangereusement sur la terre ferme. Et si rien n’est fait pour arrêter les activités des multinationales, des villages entiers vont bientôt disparaitre de la carte togolaise. Un cri d’alarme bien relayé par des autorités coutumières de ces communautés présentes à cet atelier.
Et comme solution, l’ONG ADT propose au gouvernement togolais de continuer sur sa bonne lancée en se tournant vers les énergies renouvelables comme le salaire sans être tenté par l’exploitation du pétrole.
Cet atelier a permis aux participants d’évaluer l’ampleur de la situation notamment en défaveur des populations installées sur le long de la côte. Cette rencontre sur la transition énergétique juste initiée par l’ONG Les Amis de la Terre-Togo a rassemblé une trentaine d’acteurs. Rappelons que l’ONG ADT est une organisation qui intervient dans la promotion du développement durable.
