Ghana/La Taxe sur les transferts électroniques devenue réalité
Par Florent Vioka SONCY
Le 1er Mai 2022 est choisi par Le GRA (le Ghana Revenue Authority) en accord avec les opérateurs mobiles et les banques pour l’implémentation de la nouvelle taxe sur les transferts électroniques. Cette taxe coûte en plus des frais déjà en vigueur, un supplément de 1.5% sur tout transfert dépassant 100 GHS soit environ 10.000 Francs CFA
Le E-Levy ou taxe électronique coûte 150 Francs CFA de frais supplémentaires en plus des 100 Francs traditionnels pour chaque émission de 100 GHS vers un compte tiers. La nouvelle taxe est directement reversée au GRA, l’équivalent de l’OTR au Togo après déduction sur le compte émetteur.
Pour le citoyen ghanéen, le transfert de 100 GHS, environ 10.000 Francs CFA sur le compte d’une tierce personne coûtait en frais 1 GHS soit environ 100 Francs CFA jusqu’au 30 Mars au soir. A partir du 1er Mai, ces frais connaissent une hausse selon le GRA et les 3 opérateurs mobiles MTN, Vodafone et Airtel Tigo présents sur les plateformes de payements mobiles et aussi en accord avec les banques et les autres moyens de payements comme le Zeepay. La nouvelle taxe ajoutera un supplément de 1.5% de frais à tout transfert dépassant 100 GHS. Soit en chiffre environ 150 Francs CFA supplémentaires qui seront directement reversés au GRA. Ce qui équivaut à chaque citoyen émetteur ghanéen le payement de 250 Francs CFA de frais sur chaque transfert de 10.000 Francs CFA.
Les opérateurs mobiles ont envoyé le même texto aux 40.9 millions de comptes mobiles enregistrés au Ghana, 2 jours avant, les informant de l’effectivité de la nouvelle taxe sur les transferts électroniques : ‘‘ Cher abonné veuillez noter que le 1er Mai 2022 marque le début de l’implémentation de la nouvelle taxe électronique. Elle vous imputera 1.5% en plus des frais déjà existants sur les transferts au-dessus de 100 GHS’’.
Bien que le GRA donne le droit à tout ghanéen à émettre par jour 100 GHS hors taxe E-Levy, l’introduction de la nouvelle taxe a suscité de vives réactions auprès des ghanéens qui la trouvent beaucoup trop contraignante. Lors d’émissions interactives sur plusieurs stations radiophoniques, les réactions sont restées les mêmes : « Nous devons arrêter d’utiliser les moyens de transfert mobiles », affirment unanimement les auditeurs.