L’affaire fait grand bruit en ce moment dans le pays. L’alerte est donnée par le dernier conseil des ministres en date du mercredi 7 juillet 2021. Près de 13 milliards de francs CFA ont disparu dans les transports. Le Numéro 1 de L’Agence nationale des Transports Terrestres (AnaTT) est d’ailleurs rapidement en mis aux arrêts en attendant de faire toute la lumière sur ce scandale financier.
Le Thomas Agbéva ‘‘gate’’, c’est quatre années de gestion controversée d’un secteur économique important du pays: les transports terrestres. Le gouvernement béninois a diligenté un audit qui s’est chargé de passer au scanner la santé de ce secteur. Résultats des courses, 2 646 véhicules sont frauduleusement immatriculés et ont donc échappé au contrôle de la douane. Ce qui cause un préjudice de près de 8 milliards de FCFA. Les propriétaires de ces engins sont sommés de régulariser leur situation avant le 14 juillet, faute de quoi ils seront poursuivis par la justice. Outre cette accusation portée contre l’ex-patron des transports terrestres, il lui est également reproché des passations de marchés suspects et diverses primes octroyées de façon irrégulière. Dans la foulée, la brigade économique et financière est passée à l’action. L’ex-patron de l’agence est limogé puis interpellé tout comme une dizaine de ses collaborateurs.
Il est à signaler que cette prompte réaction du gouvernement s’inscrit dans la politique du chef de l’état Patrice Talon, qui fait de la lutte contre la corruption une priorité. Une politique matérialisée depuis 2018 par la création et le renforcement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Une cour de justice décriée par les opposants au pouvoir de Cotonou, qui estiment que c’est plutôt un instrument au service du président Talon pour écarter toute adversité.