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Tribune Libre/ La CEDEAO et la CEEAC sont-elles condamnées à l’échec ?

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Tribune Libre/ La CEDEAO et la CEEAC sont-elles condamnées à l’échec ?

Par Arnauld KASSOUIN

 

« Il vaut mieux d’avoir des institutions fortes que d’avoir des institutions qui n’ont de pouvoir décisionnel tant sur le plan politique, économique, social et sécuritaire » L’incapacité de la Cedeao et de la Ceeac à trouver solutions aux nombreuses crises qui les secouent laisse transparaître une certaine légèreté desdites organisations. À plus forte raison, à cause des nombreux défis auxquels elles peinent à trouver solution. Leur longévité n’aurait servi finalement plus à grand- chose. Puisque la Cedeao, grande sœur de la Ceeac, cumule à la date d’aujourd’hui 47 ans d’années d’existence sans le moindre objectif atteint à 100%. Pire, elle essuie une critique et une déconsidération totale de la part des populations. Car, il est observé un fossé entre les décisions prises et les attentes de ces dernières. Pareille du côté de la Ceeac. Même si elle n’a que 39 ans aujourd’hui.

Au-delà, de la politique d’intégration économique qui est en chute libre, la situation socio-sécuritaire entre les États membres des deux institutions souffre d’un manque de volonté politique accompagnée d’action. Aussi, faut-il noter qu’une bataille de leadership entre les poids lourds économiques et politiques de la sous-région fait rage.

À l’image de l’Ua, de l’Uemoa, de Cen-Sad, de Comesa, d’Igad, de Cemac et bien d’autres organisations africaines, il est de constat qu’aucune de ses dernières n’a atteint un objectif spécifique de sa principale mission. Chose curieuse, à quoi cela est-elle dû? Manque de volonté politique brandirait un millier de personnes à cette interrogation. Mais, bien que tout dépende de la volonté politique de nos gouvernants, il faut avouer que la prospective est étrangère aux politiques publiques africaines. Ce serait suicidaire de ne pas le mentionner. Parce que le diagnostic posé au départ était sur fond de mimétisme. Comme il l’a été d’ailleurs dans la plupart de la création des organisations africaines. Mais bon, tout ce qui vient d’ailleurs est-il mauvais ? Je ne le pense pas. Puisqu’il faut toujours s’inspirer des autres pour avancer.

Repenser la Cedeao et Ceeac

Au sein des deux organisations, la constitution d’un espace de libre circulation des personnes est confrontée à des pesanteurs politiques, institutionnelles et structurelles. Toutefois, les niveaux d’intégration atteints ne sont pas les mêmes dans chacune des deux organisations. Puisqu’il est constaté une avancée considérable du processus de libre circulation des personnes dans l’espace Cedeao. Ce qui n’est pas le cas en Afrique centrale.

Au regard de la situation socio-sécuritaire et politico-économique, la Cedeao et la Ceeac peinent à trouver des solutions efficaces. De ce fait, on peut soutenir que le projet est un échec. En raison des nombreuses crises non résolues.

Il urge donc d’adapter lesdites organisations aux nouveaux défis du continent.  Vu l’évolution du contexte régional et international, réformer la Cedeao et la Ceeac apparaît alors  comme une alternative indispensable. À cet effet, pour plus d’efficacité, il faudrait regrouper les organisations africaines afin qu’il n’y soit plus un criard dédoublement qui ne favorise l’efficacité des réformes engagées pour une intégration entre les États.

Sans une réorganisation de la sphère des organisations africaines, dans le but d’avoir des organisations plus fortes,

la Cedeao et la Ceeac sont toutes les deux condamnées à de cuisants échecs. Car, il vaut mieux d’avoir des institutions fortes que d’avoir des institutions qui n’ont de pouvoir décisionnel tant sur le plan politique, économique, social et sécuritaire.

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