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Togo/ IPBF : Le Féminisme, un outil en faveur des droits de la femme africaine

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Togo/ IPBF : Le Féminisme, un outil en faveur des droits de la femme africaine

Par Julien EVEGNON

 

Il faut parvenir à démystifier totalement le concept « féminisme » et le positionner comme un outil de promotion des droits de l’homme en général et ceux des filles et des femmes en particulier. C’est ce qu’ambitionne l’Initiative Pananetugri pour le Bien-être de la Femme(IPBF). Ce mouvement a tenu vendredi 21 octobre 2022 au restaurant VIP de l’Université de Lomé, un cabaret féministe.

Cette rencontre n’est autre qu’un cadre de discussion et d’échanges d’expériences entre activistes féministes sur les droits de la femme dans l’espace ouest-africain.

Le thème retenu pour la circonstance: « Féminisme au Togo : quelles contributions à la promotion des droits des filles et des femmes » est d’ailleurs assez évocateur de l’objectif assigné à ce cabaret et au-delà à l’IPBF.

‘‘C’est un espace d’échanges et de partages intergénérationnels que nous organisons  généralement au Burkina Faso, mais que nous avons voulu tenir au Togo afin de partager nos luttes féministes avec les activistes du Togo’’, a expliqué Wendia Micheline KABORE, Coordinatrice du Fonds Pananetugri. Avant de rajouter : ‘‘Des expériences sur comment faire pour déconstruire les stéréotypes et venir à bout de certaines violences que vivent les femmes ont été partagées. Quand on est féministe on défend tous les droits des femmes et des filles, pas de si pas de mais…’’, a lancé Mme KABORE.

Le message est perçu par les activistes féministes togolaises.  Depuis quelques années, ces activistes travaillent justement à faire changer les mentalités : ‘‘Généralement on s’accroche à la question des valeurs africaines pour faire perpétuer des pratiques qui nuisent à la vie de nos enfants, de nos filles de nos mamans. Ce ne sont pas des valeurs, ce sont plutôt des privilèges que certains ont de garder le corps de la femme sous une emprise. On pense que nous féministes sommes violentes. Or, les féministes sont plutôt connues pour la non-négociation sur la question des égalités. Les féministes se battent pour que les mentalités changent. Si les parents peuvent permettre à leurs garçons de sortir à n’importe quelle heure, cela vaut également pour leurs filles’’, a expliqué l’activiste féministe togolaise Reyhanath TOURE MAMADOU.

Ce cabaret féministe fait suite à un atelier organisé par le fonds des jeunes féministes de l’Afrique de l’Ouest et le fonds Pananetugri à Lomé du 17 au 21 octobre. Les activités féministes de 9 pays étaient à Lomé. Il s’agit du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Togo.

A en croire Wendia Micheline KABORE la Coordinatrice du Fonds Pananetugri, et les expériences des uns et des autres lors de ce cabaret, d’énormes défis restent à relever par les mouvements féministes africains pourtant en plein essor. Au rang de ces « habitudes têtues », la question de l’excision encore très ancrée dans certaines sociétés comme en Guinée, le mariage forcé, le viol ou encore l’avortement et les droits des LGBTQ. Le féminisme africain est donc bien averti de l’immensité du chantier.

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