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Togo/ Lutte contre l’extrémisme violent : Le HCRRUN implique les comités locaux de la paix de la région des Savanes

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Togo/ Lutte contre l’extrémisme violent : Le HCRRUN implique les comités locaux de la paix de la région des Savanes

Par Julien EVEGNON

 

Le Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale(HCRRUN) se joint au gouvernement togolais dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, ces fléaux qui notamment l’extrême Nord du pays. Pour ce faire, l’institution a entamé une série de renforcement de capacités des acteurs. Après les huissiers de justice, c’est au tour des Comités Locaux de Paix(CLP) de la région des Savanes d’être formés sur les techniques d’écoute des communautés victimes du phénomène.

La rencontre s’est tenue ce mardi 14 février à Lomé et a pour principal objectif d’impliquer les acteurs issus des zones touchées par l’extrémisme violent, dans la lutte contre le fléau. En clair, le HCRRUN veut au travers de cette série de formations attaquer le mal à la racine. Le Thème retenu pour cet atelier est: « Techniques d’écoute des communautés confrontées à l’extrémisme violent et lutte contre le phénomène».

‘‘La présente rencontre nous offre l’opportunité de nous outiller davantage sur les fondamentaux pour une vie communautaire plus apaisée, notamment en mettant à notre portée de nouveaux éléments de langage et de comportement plus rassembleurs susceptibles de prémunir notre pays contre ces dérives’’, a expliqué Awa NANA-DABOYA, la Présidente du HCRRUN.

Avant de poursuivre : ‘‘En choisissant prioritairement les Comités Locaux de Paix comme groupe cible pour suivre cette session de renforcement de capacités, le HCRRUN entend permettre à ces structures d’imprimer à leurs actions une nouvelle dynamique en adéquation avec le combat engagé par l’Etat togolais contre l’extrémisme violent. Il ne pouvait en être autrement lorsqu’on sait l’importance de la collaboration qui existe entre les CLP et les autorités locales d’une part, et d’autre part, le rôle de mobilisation des populations que jouent les membres de ces structures dans leurs communautés respectives’’, a-t-elle rajouté.

Le ministère en charge de la sécurité qui est aux avant-postes de la lutte contre le terrorisme, trouve en cette démarche du HCRRUN une belle opportunité pour associer le plus grand nombre d’acteurs. Et c’est ce qui explique d’ailleurs la présence du Ministre Yark DAMEHAME à cette rencontre : ‘‘Même si par leurs actions violentes les groupes extrémistes occasionnent des pertes en vies humaines et des dégâts matériels, leurs modes opératoires ne sauraient être inscrites formellement dans le registre des guerres conventionnelles car il n’y a pas de front. Parfois les ennemis sont autour de vous ou parmi vous. Parfois, ils viennent de l’extérieur, aidés en cela par des traitres vivant à l’intérieur de la communauté. L’absence d’un adversaire qui assume sa guerre rend difficile, mais pas impossible la riposte qui, au demeurant, doit revêtir plusieurs dimensions. C’est l’une de ces dimensions que nous propose aujourd’hui le HCRRUN à travers l’atelier organisé à l’intention des Comité Locaux de Paix de la Région des Savanes’’, a-t-il précisé.

Notons que le HCRRUN a notamment pour mission  d’initier des actions de nature à contribuer à l’instauration d’un climat social et politique apaisé, nécessaire à la réconciliation nationale. Et cela passe également par la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme.

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